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14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 22:14

Bonsoir 

 

J’ai relevé ce poème dans les carnets de Farouk. Je m’expliquerai plus tard sur les conditions de cette étrange découverte. 

 

                                                                   **

Les cendres

 

Je ne me souviens plus quand tu es partie,

En juin je crois, au petit matin, par un ciel limpide

D’un bleu éternel, dense et profond comme la nuit. 

Le vent ne respirait plus que par un souffle vide.

Nous répandîmes tes cendres aux pieds du palmier,

J’aurais préféré l’olivier, mais il était malade,

Il perdait ses feuilles blanchies.Triste balade,

Tant de souvenirs en poussière, tant d’amour répandu,

Tes cendres s’envolent encore, sans toi je suis perdu. 

 

La nostalgie est féroce car elle ronge toujours le cœur.

Le soleil ne m’aveugle plus puisque ce soir il se meurt.

Cette nuit, la lune crève les nuages, elle brille comme un diamant.

Les moutons s’éparpillent dans les cieux, effrayées par sa lueur,

Comme des agneaux craignant l’assaut violent d’un loup tueur,

J'admire les faibles qui supportent la vie tout en l’aimant ! 

 

Alors je repasse mes souvenirs, sur ma planche à repasser,

Je remets de l’amidon sur le col de mes regrets, pour les durcir. 

Face au dernier souffle, l’homme honnête ne pourra jamais dire 

Qu’il ignorait qu’aimer était tout, l’essentiel avant de trépasser. 

 

Mes souvenirs sont comme des fleurs fanées que je trimballe

Dans le baluchon de ma vie ; je revois l’éclat de ces pétales

Que je méprisais par arrogance, me croyant invincible.

C’est bien triste d’être aussi bêtement risible. 

 

L. Farouk

  

 

A.A.

 

 

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